Débats

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  1. La dysplasie de la hanche DH

  2.     Contribution : La Dysplasie

  3. Les lois anti-chiens allemandes


1. La dysplasie de la hanche :

Voici l'article qui fait grand bruit publié sur http://www.transanimal.de

Situation de départ :

Les maladies de l'appareil locomoteur et du squelette du chien représentent depuis des dizaines d'années un important problème en médecine vétérinaire. Les statistiques des sociétés canines des pays occidentaux indiquent que 70 à 75 % de l'ensemble de la population canine sont concernés. Dans la quasi-totalité des races, plus de la moitié des chiens présentent des atteintes pathologiques, notamment au niveau de l'acétabulum et du fémur - cotyle et tête fémorale. Ces atteintes sont appelées dysplasie de la hanche (DH) ou Canine Hip Dysplasia (CHD).

 

Jusqu'à présent, l'étiologie ou la cause incriminée dans la dysplasie de la hanche du chien était généralement une hérédité multifactorielle. Le concept, issu de l'élevage d'animaux domestiques et de boucherie, précise qu'en plus des facteurs héréditaires, les effets de l'environnement - notamment l'alimentation - jouent également un rôle dans l'expression d'un caractère. La relation est exprimée par le taux d'héritabilité ou d'hérédité. Dans le cas de la DH du chien, le pourcentage maximal supposé était de 60 % soit 0,2 à 0,6 pour un.

 

Aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en France et en Allemagne, les associations d'élevage canin ont élaboré des systèmes radiographiques pour diagnostiquer la dysplasie de la hanche et y remédier. Ce n'est qu'en Allemagne et dans quelques autres pays européens que la DH devait être éliminée en excluant les chiens atteints de l'élevage des populations de différentes races. Ces mesures génétiques se sont toutefois révélées inefficaces sur trente ans. En Allemagne, le Verband für das Deutsche Hundewesen (VDH) (Association Cynologique Allemande) n'a obtenu, malgré ses efforts, absolument aucun résultat par rapport à l'American Kennel Club (AKC) aux Etats-Unis, au Kennel Club (KC) en Angleterre ou à la Société Centrale Canine (SCC) en France. Dans l'ensemble des pays occidentaux, la dysplasie de la hanche touche toujours environ 60-65 % de l'ensemble de la population canine. A cette anomalie s'ajoutent d'autres pathologies de sorte que le taux de morbidité totale des anomalies du squelette s'élève à 70-75 %. Dans la plupart des cas, la DH coexiste avec d'autres atteintes du squelette.

 

Les médecins vétérinaires des pays occidentaux ont exigé une "alimentation équilibrée" sans pour autant en préciser les détails et s'en sont remis à l'industrie fabriquant les aliments pour animaux pour nourrir le chien avec des "aliments complets optimisés". Actuellement, 80 à 85 % de l'ensemble des chiens sont totalement ou partiellement nourris avec de la nourriture prête à l'emploi d'origine industrielle qui est ainsi devenu la référence en matière d'alimentation canine saine. Ces nouvelles méthodes d'alimentation n'ont toutefois pas non plus permis d'obtenir une amélioration significative de la morbidité de la dysplasie de la hanche. De plus, il existe plutôt de nombreuses affections d'origine alimentaire au niveau de divers systèmes organiques et ceci se traduit par un taux de morbidité totale très élevé.

 

Selon Marc Torel et Klaus Dieter Kammerer - un vétérinaire et un journaliste scientifique de formation médicale - les méthodes d'élevage et les aliments industriels actuels pour chiens ne permettent d'obtenir aucune amélioration des taux de morbidité de la dysplasie de la hanche parce que cette pathologie n'est pas héréditaire et que les aliments actuels pour chiens n'évitent pas la DH mais, bien au contraire, la favorisent. Selon ces auteurs, la seule cause de la dysplasie de la hanche du chien est une malnutrition.

 

Un article de la TU a fait sensation à l'échelle internationale

 

En 1996, la revue vétérinaire renommée "Tierärztliche Umschau"(TU) a publié l'exposé "Notes actuelles sur la dysplasie de la hanche chez le chien" de Marc Torel et Klaus Dieter Kammerer. Les auteurs y ont exposé et analysé l'ensemble du développement de la dysplasie de la hanche. Ils ont précisé que le caractère héréditaire de la dysplasie de la hanche n'avait jamais été formellement démontré et objectivement prouvé, ce qui explique pourquoi les programmes d'élevage des trente dernières années étaient restés inefficaces. (Tierärztliche Umschau, Année 51, pages 455 et suivantes., 1996)

 

Selon Torel/Kammerer, l'ensemble des éléments indique plutôt que la DH a une étiologie alimentaire/hormonale et une pathogénie due à une malnutrition et à une hyper production d'hormone somatotrope, de triiodothyronine (T3), de thyroxine (T4), de parathormone et de facteur de croissance de type insulinique IGF-I dans l'organisme du chien. Les auteurs ont ensuite tiré des conclusions sur l'alimentation et l'entretien du chien et ont indiqué comment prévenir les atteintes du squelette.

 

Ils ont ainsi précisé que la DH avait une étiologie et une pathogénie d'origine alimentaire et hormonale. La malnutrition entraîne une hyper production de l'hormone de croissance, des hormones thyroïdiennes triiodothyronine et thyroxine, de la parathormone et du facteur de croissance de type insulinique dans l'organisme du chien. Les auteurs ont décrit de manière détaillée les particularités de la malnutrition et ses conséquences néfastes sur le squelette.

 

... le 20.09.2000, Klaus Dieter Kammerer a réédité sa nouvelle version intitulée

 

"L'erreur du millénaire de la médecine vétérinaire"

avec le sous-titre

"La dysplasie de la hanche par malnutrition : Anomalie squelettique non héréditaire du chien"

Dans son nouvel ouvrage...

L'auteur a reconstitué pièce par pièce une impressionnante mosaïque multicolore et nous dresse finalement un tableau plutôt sombre :

 

Les 12 thèses de Klaus Dieter Kammerer:

 

1. Comme dans tous les pays occidentaux, 80 à 85 % des quelques 5,5 millions de chiens allemands souffrent de manière plus ou moins chronique ou subchronique d'adiposité, de lésions du parenchyme hépatique, de maladies métaboliques, de troubles gastro-intestinaux avec insuffisance pancréatique, de maladies cardio-vasculaires avec artériosclérose, de déficience immunitaire avec fréquentes apparitions d'allergies, d'infections et de carcinomes ainsi que de diverses affections de l'appareil locomoteur et du squelette associées à des dysplasies de toutes les articulations mais plus particulièrement de la hanche. L'espérance de vie du chien est considérablement réduite, le cancer occupant désormais la première place des statistiques des causes de mortalité.

 

2. Également 80 à 85 % des chiens sont totalement ou partiellement nourris avec des aliments prêts à l'emploi, fabriqués industriellement qui, en plus du manque de qualité des matières premières utilisées, présentent généralement des erreurs systématiques au niveau de leur composition et de leurs procédés de fabrication. Au cours des 30 dernières années, la morbidité des affections mentionnées ci-dessus était indubitablement corrélée au chiffre d'affaires de l'industrie des aliments pour animaux. Les affections du squelette accompagnées de dysplasie de la hanche sont directement liées à la malnutrition du chien pendant des décennies et en sont leurs conséquences directes.

 

3. Le principe de la fabrication des aliments modernes pour chiens est issu de la production de masse des animaux domestiques et de boucherie, notamment de l'engraissement des veaux et des porcs. Dans l'auge des veaux et des porcelets, on additionne un mélange conçu pour une croissance et une prise de poids rapide. Ce mélange est composé de nutriments élémentaires, à savoir :

 

glucides, protides, lipides,

sels minéraux et vitamines.

 

Pour le chien, à la place des sacs de 25 ou 50 kg d'aliments pour veaux et porcs, on confectionne et on propose dans le commerce des petits conditionnements et des boîtes contenant jusqu'à 80 % d'eau. Cette alimentation ne se distingue que par l'addition d'aromatisants, de révélateurs de goût et d'agents attirants synthétiques spécifiques du chien ainsi que par le conditionnement plus coûteux que pour les aliments pour animaux de boucherie. La nourriture pour chiens comporte dans tous les cas encore une différence, à savoir la présence de soja imitant parfois jusqu'aux structures fibreuses de la viande et "morceaux de viande" pour tromper le consommateur. Le soja génétiquement modifié entraîne des dépôts lipidiques dans les organes et la teneur en phyto-estrogènes est responsable d'atteintes pathologiques du squelette. Il s'agit d'un

 

"Aliment Frankenstein"

 

On s'est ainsi inspiré de l'élevage des animaux domestiques et de boucherie pour définir non seulement le mode héréditaire de la DH du chien mais aussi son alimentation.

 

4. L'important chauffage des matières premières dans de la vapeur d'eau à haut pression jusqu'à 250 °C et le séchage ultérieur par air chaud désagrègent les glucides mais dénaturent les protéines et les lipides et détruisent toutes les vitamines naturelles. Les nutriments secondaires et substances bio actives essentiels à la santé de l'organisme animal à long terme sont également détruits ou altérés. C'est pourquoi, on ajoute ensuite aux aliments un pré mélange de sels minéraux et de vitamines qui est généralement trop fortement dosé. Les phyto-estrogènes sont en revanche largement conservés et agissent comme les hormones sexuelles endogènes au niveau de l'organisme en ayant également la même action sur le métabolisme osseux. De plus les dépôts lipidiques entraînent une sclérose vasculaire et par conséquent une hypertension et des maladies cardiovasculaires. Chez le chien, ce mode de nutrition fait apparaître une suralimentation, une fibrose ostéodystrophique, une ostéochondrose (OCD), des dysfonctionnements hormonaux, des hypervitaminoses à vitamine A et D3 ainsi que leurs conséquences, à savoir des anomalies du squelette associées à une dysplasie de la hanche. Le surdosage en vitamine D3 dans la nourriture et les préparations vitaminées de sels minéraux peuvent à eux seuls entraîner la maladie de Legg-Calvé-Perthes qui se caractérise par une nécrose aseptique de la tête fémorale et des tuméfactions cylindriques et en forme de champignons. Ceci peut donc faire apparaître une DH. Les aliments prêts à l'emploi qui sont le plus souvent additionnés d'une substance stimulant l'appétit entraînent, du fait de la plus grande prise de nourriture, une adiposité plus ou moins marquée et à long terme, des affections chroniques de divers systèmes organiques, notamment du système cardiovasculaire. L'alimentation moderne pour animaux conçue en laboratoire a été à l'origine de la dysplasie de la hanche du chien. Alors que les veaux et les porcs présentant des anomalies pathologiques de leur squelette sont abattus lorsqu'ils ont atteint un certain stade staturo-pondéral après quelques mois, le chien est obligé de continuer à se déplacer le restant de sa vie sur ses os abîmés.

 

5. Le caractère héréditaire de la dysplasie de la hanche du chien et ses autres anomalies squelettiques n'a jamais été démontré. Les premiers vétérinaires recherchant l'étiologie de la DH ont émis diverses hypothèses parmi lesquelles on a finalement retenu l'hérédité multifactorielle, car celle-ci permettait apparemment de tout expliquer. .../...

 

6. Ce n'est pas sans une certaine ironie du destin que la DH est véritablement une affection multifactorielle. Les causes entrant en ligne de compte sont en effet diverses affections étiologiques d'origine alimentaire :

 

  a) Rachitisme (ostéomalacie par déficit en Ca et en vitamine D3)

  b) Maladie de Moeller-Barlow (scorbut par déficit en vitamine C)

  c) Hypervitaminoses en vitamine A+D3 (surdosage toxique)

  d) Maladie de Legg-Calvé-Perthes (nécrose de la tête fémorale)

  e) Genu valgum (pattes en X)

  f) Dysfonctions hormonales (trouble thyroïdien entre autres)

  g) Syndrome d'ostéochondrose (affection dégénérative des cartilages)

  h) Ostéofibrose (dysplasie fibreuse des os)

  i) Adiposité (accumulation de graisse, surpoids)

  k) Hyper Sollicitation lors des mouvements

 

Les déséquilibres métaboliques et les dysfonctionnements hormono-alimentaires à l'origine de ces maladies entraînent des dysplasies au niveau de l'ensemble du squelette du chien et se traduisent par des formes très légères, passant souvent inaperçues sur le plan clinique ou par des déformations sévères. Comme les forces dynamiques et statiques impliquées dans le mouvement sont les plus importantes au niveau de la hanche, les déformations ou dysplasies apparaissent obligatoirement d'abord à ce niveau. Une dysplasie peut toutefois apparaître au niveau de toutes les autres articulations et serait retrouvée sous une forme plus ou moins grave chez tous les chiens présentant une DH, si on ne se limitait pas aux radiographies des hanches. Dans une majorité de cas de dysplasie de la hanche, il coexiste également une dysplasie des épaules, des coudes et des genoux.

 

7. En ce qui concerne l'étiologie et la pathogénie de la dysplasie de la hanche, le seul terme utilisable est celui de maladie factorielle mais il n'inclut toutefois pas le facteur génétique. La dysplasie de la hanche doit par conséquent être considérée comme une complication d'une maladie métabolique du chiot et du jeune chien et comme le symptôme d'une maladie hormono-alimentaire généralisée du squelette et non pas comme une anomalie isolée héréditaire de l'acétabulum et du fémur.

 

8. .../...

 

9. .../...

 

10. ../...

 

11. .../...

 

12. La malnutrition du chien et le dogme de l'hérédité de sa dysplasie de la hanche représentent avant tout une double erreur. Ils constituent l'erreur du millénaire de la médecine vétérinaire si l'on considère les dégâts occasionnés sur la santé du chien pendant quarante ans par l'industrie alimentaire animale ../... Des millions de chiens du monde entier ont en effet reçu pendant cette période une nourriture entraînant maladie et mortalité. Une réforme de l'alimentation canine comportant une amélioration de sa qualité et une lutte contre les défauts systématiques de fabrication permettrait de réduire de manière significative en quelques années la morbidité due aux nombreuses maladies canines d'origine alimentaire. Ainsi en particulier, il serait au moins possible de réduire de façon marquée les maladies du squelette associées à la dysplasie de la hanche.


2. Contribution : La Dysplasie :

Je suis tenté bien sur d'être en parfait accord avec ce qui est dit (cela prêche pour ma paroisse),mais j ai tendance a prendre un peu de recul, parce que la position très tranchée (cause alimentaire seulement pour CHD) me semble tout aussi erronée que la 'tout- génétique'. De plus, et a mon sens, les auteurs commettent l erreur fondamentale de vouloir expliquer 'scientifiquement' (trop de phyto-oestrogenes,etc) l'erreur de la science. Ce que je crois pour être vrai, c'est que la science a ses limites, et que certaines causes et effets ne sont pour l'instant démontrable que par l'expérience millénaire ou l'épidémiologie, et non pas par l'expérience laboratoire.

Pour être plus précis je pense que les éleveurs savent que la sélection (donc la génétique) a un effet indiscutable concernant la dysplasie;mais que celle ci qui n'apparaît du reste qu'après la naissance, semble bien liée a la nutrition. On pourrait donc tout a fait admettre qu'il pourrait s'agir d' un problème génétique, ou la nutrition est un facteur important.

La première remarque est que peut être encore davantage que la nutrition du chiot, il faut être très attentif a la nutrition de la mère -pendant la lactation- chez les chiens a risque.

La ou je suis tout a fait d' accord, c'est sur la critique des aliments industriels, de la naïveté de leur concepteur qui les croient 'complets' sur la base de notre connaissance imparfaite des compositions, des synergies, des besoins...

Alain Prot

web : http://www.vitalnature.com


3. Les  lois anti-chiens Allemandes :

Le monde de l'élevage canin est secoué depuis plusieurs mois par une série de mesures proprement incroyables qui se déroulent Outre-Rhin. Ces mesures visent à supprimer les "chiens dangereux", mais que se cache-t-il sous ce vocable...?

Un site est consacré à ces mesures.

Web : http://perso.wanadoo.fr/marianne.septier/hysterie/index.htm

ou en allemand

Web : http://www.dogsaver.de


16/08/00

Le 25 juin dernier, la cynophilie internationale connaissait un sommet avec la fin de l'exposition mondiale de Milan.

En quatre jours, grâce à une organisation parfaite, plus de quinze mille chiens étaient réunis. Parmi eux, et dans la seule journée du dimanche 25, figuraient cinq mille chiens du deuxième groupe dont cent trente deux Dogues de Bordeaux, ce qui réjouissait le Président que je suis, qui ai connu la race au plus bas dans les années soixante.

Le 26 juin un malheureux enfant était tué en Allemagne par un « Pitbull » dont le propriétaire est un voyou, multirécidiviste.

La Presse se déchaîne. Les gens qui se promènent avec un gros chien sont insultés, malmenés, lapidés. Dans l'Internet, une Américaine affolée annonce qu'elle quitte l'Allemagne. Le 4 juillet, Peter Schön, Président du Club Allemand du Molosse lance un cri d'alarme : « Nos chiens sont, à partir de ce jour, déclarés hors la loi ». Dix Länder sur seize sont atteints par la paranoïa. Le record appartient au Land de Hesse qui interdit seize races appelées « chiens de combat » : Pitbull, Staffordshire Américain, Staffordshire Bullterrier, Bulldog Américain, Bandog, Bullmastiff, Bullterrier, Dogue de Bordeaux, Dogue Argentin, Fila Brasileiro, Kandal (Karabash), Berger du Caucase, Mastiff, Mâtin Espagnol, Mâtin de Naples, Tosa-Inu.

 

Nous remarquons qu'aucune race allemande n'est visée. Il en est de même dans les autres Länder. La raison invoquée est que les races allemandes sont mieux suivies par les clubs allemands que les races étrangères nouvellement introduites. Les politiciens allemands ignorent, semble-t-il, que le Dogue de Bordeaux a eu son premier club à Coblence dès 1908.

 

Les interdits ont été votés et mis en oeuvre du jour au lendemain. Les journaux de bas étage en ont fait leurs choux gras. Les plus sérieux parlent d'hystérie, de chaos et de panique. Les ordonnances municipales pleuvent. Les autorités sont débordées. Les propriétaires de gros chiens plus ou moins visés (officiellement tout chien de plus de vingt kilos et de plus de quarante centimètres au garrot) sont affolés et réclament de l'aide. A Frankfort des casernes servent de camps de rassemblement. Des représentants de sociétés de protection (sic) animale, des équipes cynophiles de la police et des vétérinaires se refusent à euthanasier des chiens innocents. On envoie des « experts » dans les familles, qui décident si le chien est « dangereux ». Les chiens qui se défendent sont mis à mort immédiatement. Les « placides » peuvent vivre mais sont castrés, marqués au fer rouge avec la lettre G (gefährlich - dangereux). La maison du propriétaire doit porter un panneau de couleur rouge, lumineux, de quinze cm sur vingt et un cm au minimum avec l'inscription « Attention : chien dangereux ».

 

Dans les messages que je reçoit des cynophiles allemands reviennent les mots : brutalité, délation, humiliation, haine, discrimination, extermination.

 

Au début du mois d'août, les médias allemands ont fort à faire avec la montée du néonazisme et en oublient un peu les molosses. certains Länder font un pas en arrière et réduisent la liste des proscrits. Par contre, le Ministre de l'Intérieur, Monsieur Schily a l'intention, dit-on en Allemagne, de proposer d'étendre la loi allemande à toute l'Europe. Ce serait la fin de tout.

 

Les protestations pleuvent, évidemment. La vieille Angleterre a été la première à défendre ces chiens. Les Scandinaves sont véhéments. Le Président de la S.C.C., le Président de la F.C.I., le Président de la V.D.H. ont écrit à Monsieur Schröder. J'ai écrit à Monsieur Schröder, aux hommes politiques allemands, à l'Ambassade d'Allemagne. Madame Class, Présidente du Club du Bullmastiff et du Mastiff a fait de même. Les Américains écrivent à tous les consulats allemands. Que peuvent faire les cynophiles français ? Cesser de croire qu'ils ne sont pas concernés et écrire, écrire encore. Quant aux vétérinaires français que l'on n'a pas suffisamment entendus lors du vote de la loi du 6 janvier 1999, ils pourraient cette fois certifier à nos hommes politiques, députés européens et aux politiciens allemands que les molossoïdes qu'ils ont dans leur clientèle sont bien souvent les plus patients de leurs patients.

 

Le 16 août 2000

Raymond TRIQUET

Président de la Société des Amateurs de Dogues de Bordeaux

 

N.B. :

Nous apprenons que depuis le 15 août, le Land de Hesse ne condamne plus « irrécusable ment » que le Pitbull, le Staffordshire Américain, le Staffordshire-Bullterrier. Douze « races dangereuses » ont la chance de passer un test de caractère préalable. Aucun chien allemand n'est visé. Le Land le plus dur, de loin, est maintenant la Rhénanie-Westphalie où se trouve Dortmund avec le siège du V.D.H. (Kennel Club Allemand).

 


INFO RECUE CE JOUR......                                                                            30/05/01

 Les propriétaires de chiens obtiennent une première victoire dans le SCHLESWIG HOLSTEIN :
 
outre la loi fédérale couvrant l'ensemble du territoire allemand, chaque Land possède de plus ses propres listes de "chiens dangereux", concernant parfois plusieurs dizaines de races, comme les beaucerons en Nord Rhein Westphalie par exemple...........
 
sauf la Thuringe qui a refusé de considérer qu'un chien était dangereux de par sa race, jugeant que les lois existantes suffisaient à règler les problèmes en cas de dangerosité d'un animal individuel..... Le Schleswig Holstein  à son tour va supprimer ces listes, suite à la décision de son Tribunal Administratif : 
 
Le Tribunal administratif du Schleswig Holstein vient de rendre sa décision concernant les arrétés pris il y a un an contre les races de chiens dits dangereux....
Après études et analyses d'experts, il s'avère que les chiens ne peuvent être désignés comme dangereux simplement à cause de leur appartenance à une race.
En conséquence de quoi, La Cour Administrative du Schleswig Holstein annule les listes de chiens dangereux !
 
(les lourdes taxes spéciales , autorisations administratives et policières, tests payants renouvelables, stérilisations obligatoires, expulsions pour cause de chiens listés,interdiction de prendre le train, même avec un chien en cage ou muselé, etc....seront donc désormais illégales....) 

 


 

 

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