Le Lhassa-Apso
MADE IN TIBET
Qui est à l’origine du Lhassa Apso ? En un mot : le Tibet.
Bien des races ne sont qu’une création de l’homme, bien peu en rapport avec la sélection naturelle d’un environnement particulier. Les races tibétaines sont de toute évidence un pur produit de la nature ; 4 races sont reconnues parmi lesquelles : le Lhassa Apso qui est le plus représentatif du label « made in Tibet ».
1. Le Tibet :
Situé sur un haut plateau (En majeure partie, tous les sommets sont situés au-dessus de 4000 mètres), le Tibet est relié du sud à l’ouest par la chaîne de l’Himalaya (8700 mètres), et au nord par le Kunlun Shan (7500 mètres). La latitude du plateau est de 30 à 35 degrés, identique à celle de la Floride, ce qui lui confère une intense radiation solaire quasi-tropicale, et dans le même temps, l’altitude lui conserve des températures presque sub-arctiques. Le climat sur tout ce plateau est aride et froid, la végétation passe d’une steppe rase dans la région de Amdo, à un désert total sur les hauteurs du plateau de Chang Tang au nord. Les seules zones agricoles se trouvent dans les vallées, où les cultures sont irriguées toute l’année par l’eau glaciale des torrents qui descendent des montagnes alentours. Depuis des temps immémoriaux, le peuple tibétain a vécu et élevé ses animaux domestiques sous ce climat inhospitalier ; une vie régie par la montagne.
Nous savons peu de choses concernant la préhistoire du Tibet, mais on suppose que ce vaste territoire, de plus d’un million de kilomètres carré, était peuplé de tribus nomades, chasseurs et bergers ; entretenant d’étroites relations avec les tribus voisines. ils établissent des voies de communication entre la Chine, l’Inde, la Mongolie et la Russie.
L’histoire du Tibet commence au sixième siècle avec la création du royaume de Yarlung au sud. Srongtsen -Gambo, chef tout-puissant, étend son territoire jusqu’au Népal, au Kokonor, au Turkestan et à la Chine. Srongtsen-Gampo se marie à la princesse chinoise de la dynastie Tang, Wen Ch’eng. C’est elle, avec l’aide de la princesse népalaise Bribstun qui introduit le bouddhisme au Tibet. Des monastères bouddhistes commencent à apparaître jusqu’à la fin du huitième siècle.
En 1206, Genghis Khan envahit le Tibet central. En capitulant, les tibétains préservent leur autonomie. Sous le règne du petit-fils de Genghis, Kublai Khan, le Tibet perd son autonomie et se voit dirigé par la nouvelle capitale chinoise de Beeying. A la mort de Kublai Khan, la domination mongole au Tibet décline. Au seizième siècle, sous l’égide d’Altan Khan, le Dalaï Lama entre en fonction afin de contenir les factions tribales du Tibet, et une période de paix relative s’installe.
Au dix huitième siècle, les chinois envahissent à nouveau le Tibet et occupent Lhassa. Peu de temps après, c’est au tour du Bhouthan puis ce sont les anglais. La première mission anglaise au dix neuvième siècle eut pour but d’explorer le monastère de Tashi Lumpo. Plus tard, en 1904, une autre mission atteignit Lhassa pour imposer la signature d’accords commerciaux. C’est à cette période que des Lhassas Apsos sont importés en grand nombre en Angleterre. Lorsque la République chinoise est proclamée, le Dalaï Lama expulse la garnison chinoise et déclare l’indépendance du Tibet. Les chinois ne reconnaîtront jamais l’indépendance du Tibet, et comme nous le savons tous, la Chine envahit à nouveau le Tibet en 1950 et en 1959.
2. Le Lhassa-Apso :
Dans les années 20, plusieurs explorateurs anglais de retour dans cette région, rapportent des récits sur des chiens fascinants. L’une de ces premières descriptions, qui parut dans un magazine anglais en 1904 est à la base du standard actuel du Lhassa Apso. A la fin des années 20, Le colonel F.M. Bailey, membre d’une mission politique au Tibet, importa un certain nombre de Lhassas Apso en Angleterre. Un ami américain de F.M. Bailey, Suydham Cutting, lors d’un séjour au Tibet en 1930 , rapporta avec lui plusieurs Lhassas aux Etats Unis. Les Cuttings feront plusieurs autres importations de Lhassas qui implanteront la lignée Hamilton dans ce pays. En Angleterre, peu, voire aucun descendant des lignées Bailey ne subsiste, puisque croisés à d’autres origines, alors qu’aux Etats Unis un certain nombre d’éleveurs essayent de préserver les lignées « pure Hamilton ». Leur but est de préserver les qualités uniques et la morphologie de la race telles que Bailey et Suydham Cutting les virent quand ils arrivèrent pour la première fois au Tibet.
En tant que biologiste et physicienne, ainsi qu’éleveuse de Lhassas durant ces 25 dernières années, j’ai toujours été fascinée par l’adaptation des caractéristiques morphologiques du Lhassa Apso. Comment ce petit chien a-t-il pu aboutir à ce qu’il est ? Ma première hypothèse est que le Lhassa est un pur produit de son environnement… tout comme le sont les races esquimaudes. Je voudrais ensuite vous prouver que les caractères morphologiques et mentaux du Lhassa sont guidés par l’instinct de survie ; j’essaierai enfin de vous démontrer l’importance qu’il y a à conserver intactes ces stratégies de survie en rapport avec les différents caractères que l’évolution a conféré à cette race.
L’altitude, les températures extrêmes, le manque de pluie et la pauvreté des terres font du plateau tibétain l’une des régions où la vie est la plus dure au monde. Chacun de ces facteurs a une influence particulière sur les êtres qui y vivent. Les animaux domestiques du Tibet, de même que dans toute la région de l’Himalaya ont peu évolué par rapport à la conformation des animaux sauvages desquels ils descendent. La raison est sans aucun doute que cet environnement accorde très peu de changement dans cette nature. Le yack n’est certainement pas l’animal que l’on souhaiterait créer pour en faire une bête de somme, et pourtant ce bœuf sauvage que l’homme a domestiqué, est le seul animal capable de franchir les cols des hauts plateaux himalayens. Nous allons donc étudier chacun des défis que la nature a lancé et qui ont influencé la morphologie et le tempérament du Lhassa Apso, pour en arriver au type « Lhassa ».
Dans son livre « Mon Tibet », écrit suite à un long voyage dans ce pays, Galen Rowell mentionne l’étrange ressemblance entre la Sierra de l’est californien et le plateau tibétain. En fait, on retrouve un climat similaire au climat de type tibétain au sommet du mont Whitney en Californie (USA). Ce rempart de granit, aride, émerge brutalement du désert du Mojave à une altitude de 4348 mètres, altitude identique à la plupart de celles du plateau tibétain. A cette altitude, un vent froid souffle en permanence tandis qu’un soleil de plomb tombe d’un ciel indigo. A quelques kilomètres de là, en direction du désert, les températures, dans la journée peuvent atteindre 49° pour descendre la nuit en dessous de 0° sur la montagne. A cette altitude, l ‘atmosphère est si légère et l’oxygène si rare que même les jeunes gens en parfaite santé peuvent brusquement développer un œdème pulmonaire et en mourir s’ils ne sont pas rapidement évacués vers une altitude plus basse. Et c’est sous ce climat qu’a évolué le Lhassa Apso même s’il est probable que son évolution tient plus du hasard que d’une volonté de sélection au sens où nous l’entendons, car il y a peu de chance pour que les tibétains aient eu en tête d’améliorer la race. De ce que nous savons du peuple tibétain, bergers et chasseurs, toutes ces peuplades pastorales ont toujours eu besoin d’un chien : de grands chiens pour la chasse et pour protéger les troupeaux, des chiens de taille moyenne pour les conduire et de petits chiens tout à la fois chiens de compagnie et gardiens des tentes.
Sans invoquer une quelconque croyance religieuse, nous savons que les chiens ont toujours occupé une place importante chez les tibétains, et il en va de même dans la plupart des civilisations pastorales. Les tibétains menaient une vie humble et rigoureuse, ne pouvant offrir que très peu à leurs animaux ; tout comme les chiens des esquimaux, les Lhassas Apso partageaient la dure vie de leurs maîtres, y survivaient ou mourraient s’ils n’étaient pas en mesure d’affronter les difficultés de l’environnement et les ravages causés par les épidémies et les parasites.
Protection contre le froid .
La condition sine qua none de survie sous le climat tibétain pour un animal est qu’il soit apte à conserver la chaleur. La chaleur du corps est un sous-produit du métabolisme : la combustion des calories alimentaires. Ce sont les muscles qui ont la plus grande activité métabolique, Les graisses et les os ont une activité moindre, bien que les graisses soient un excellent isolant. Il s’en suit qu’un animal bien adapté au froid doit avoir une masse musculaire et une masse graisseuse substantielles et moins d’ossature qu’un animal vivant sous un climat tempéré.
Alors que la quantité de chaleur produite par un animal est proportionnelle à sa masse ou a son volume, la perte de chaleur se fait principalement à travers la surface du corps. La surface du corps comme toute autre surface étant directement proportionnelle à sa hauteur par sa longueur, le rapport de la masse à la surface joue un très grand rôle sous un climat froid. Les petits animaux ont une plus grande surface par rapport à leur masse que n’ont les grands chiens. Les animaux maigres et qui ont de grandes pattes ont une surface plus importante que les animaux trapus avec de courtes pattes
Il en va de même chez les humains où le climat influe sur le type morphologique des autochtones. Les esquimaux sont petits et corpulents, leurs extrémités sont courtes et beaucoup sont obèses, alors que chez bon nombre de tribus d’Afrique équatoriale, on voit exactement la configuration inverse : des corps longs et maigres, une surface importante et peu de masse graisseuse.
Afin de limiter la perte de chaleur, un animal adapté au froid doit avoir un corps le plus compact possible et de courtes extrémités.
En résumé, la stratégie de conservation de la chaleur implique : de maximiser la masse musculaire, de minimiser la surface (extrémités plus courtes, corps trapu) et une bonne isolation (fourrure, graisse).
Le second défi à relever concerne la radiation solaire. Cette même fourrure qui protège le chien contre le froid, doit aussi le protéger de la radiation extrêmement violente des UV. Un chapeau et une ombrelle pourraient faire l’affaire (fourrure importante sur la tête, queue sur le dos ?) Le halètement, qui utilise tout le volume pulmonaire pour expulser l’air chaud est très utile face à l’humidité de ce désert.
Les stratégies pour lutter contre la chaleur et les radiations solaires sont : la protection (fourrure, queue sur le dos, frange sur les yeux) et la respiration (grande capacité pulmonaire).
L’adaptation à l’altitude élevée est l’unique préoccupation des animaux. Aujourd’hui encore, on a peu d’explications concernant l’adaptation de l’homme à ces altitudes. Arriver à vivre à plus de 4500 mètres exige non seulement une capacité respiratoire accrue mais également une modification cellulaire. La plupart des montagnards ont développé une quantité de globules rouges dans le sang plus importante que la moyenne ainsi qu’un taux d’hémoglobines plus élevé afin d’extraire au maximum l’oxygène raréfié de l’air.
A ces altitudes élevées, il en va de même pour les animaux et pour les humains : il faut une grande capacité respiratoire (de grands poumons, de bonnes voies respiratoires), une constitution adaptée (élimination de toute masse du corps non vitale) et parfois une adaptation chimique.
On pourrait résumer le relief tibétain par ces deux mots : « monter, descendre ».Ce haut plateau n’a pas une surface plane comme on pourrait l’imaginer. Il y a des millions d’années, le continent indien s’est lentement brisé sur le continent asiatique repoussant l’Himalaya plus haut, et soulevant le plateau tibétain, processus qui se poursuit de nos jours. Toute cette région propulsée vers le haut est entourée d’un nombre considérable de petites chaînes de montagnes. La surface y est aride, chaotique et poussiéreuse, et il y a peu de surfaces planes. Les hommes et les animaux doivent pouvoir escalader, le pied sûr et puissant. Leurs corps doivent être bâtis plus pour l’endurance que pour la vitesse, pour marcher, escalader et sauter plus que pour trotter ou courir sur un terrain plat comme le font les animaux des plaines.
La stratégie de terrain se caractérise par de bons pieds, une aptitude à escalader et sauter.
En résumé, les stratégies d’adaptation qui ont façonné le type « Lhassa Apso » sont triples :
- Contre le froid et la chaleur : optimiser la masse musculaire, minimiser la surface (extrémités courtes, corps compact) et isoler (fourrure, graisse).
- Adaptation à l’altitude : grande capacité respiratoire (poumons larges, bonnes voies respiratoires), morphologie efficace (élimination des masses corporelles non essentielles)
- Adaptation au terrain : de bons pieds, de bonnes aptitudes à grimper et sauter.
Observons à présent le Lhassa Apso point par point comme le fait le standard, et essayons de comprendre en détail comment le Lhassa s’est adapté aux impératifs biologiques du Tibet.
CARACTERE : GAI ET SUR DE LUI, MAIS DISTANT FACE AUX ETRANGERS.
Pour répondre à sa fonction de sentinelle, le Lhassa Apso se doit d’être calme, intelligent, vif et indépendant. La méfiance du Lhassa envers les étrangers est une qualité chère aux tibétains. Bien qu’il soit très sensible, très tendre et joueur avec ses proches, il semble toujours rester maître de lui-même. Le Lhassa ne peut se permettre de gaspiller son énergie, ce ne peut être un chien nerveux ou hyperactif. Il ne doit pas être agressif, ni peureux, ni fuyant. C’est un chien naturellement digne et sensible, mais en aucun cas soumis exagérément à ses maîtres. Le chien d’exposition est quelque peu différent ; il doit être très dépendant du maître, maniable, il veut faire plaisir, avec une certaine tendance à l’hyperactivité. Les Lhassas ayant le tempérament typique de la race, ne font pas de bons chiens d’exposition. (Quel individu, quel animal sensé passerait une après midi à poser et courir en cercle en compagnie d’une meute de fous faisant la même chose ?). J’ai souvent entendu parler d’éleveurs de champions qui déclaraient élever des bêtes de concours et non des chiens de compagnie. Mais avons-nous le droit d’altérer les qualités physiques et mentales naturelles de ce petit compagnon unique en son genre, le produit de milliers d’années d’évolution, pour nulle autre raison que celle de satisfaire les demandes d’un hobby quelque peu frivole ?
LA TAILLE : VARIABLE, MAIS D’ENVIRON 10 A 11 POUCES AU GARROT POUR LES MALES, LEGEREMENT INFERIEURE POUR LES FEMELLES.
Un animal vivant en montagne n’a pas besoin d’avoir une taille particulière. Toutefois, la fonction de gardien de maison du Lhassa peut impliquer une taille modeste. En fait, le Lhassa est aussi petit qu’un chien peut l’être, et pour autant apte à vivre au Tibet. Plus un animal est petit, plus la surface est en proportion avec la masse. Ce qui signifie qu’un très petit animal a une plus grande surface (déperdition de chaleur) en comparaison avec sa masse (qui produit la chaleur). Ces très petits animaux ont en général des métabolismes très élevés, vivent dans des terriers et hibernent quand arrivent les grands froids. L’espèce canine ne possède aucune de ces adaptations.
En exposition, on a tendance à exagérer la longueur et réduire la hauteur apparente des chiens, tout particulièrement chez les petits chiens. Les éleveurs ont répondu à cette pression en sélectionnant des chiens plus grands et plus trapus. La taille des Lhassas a augmenté dans ce pays de telle façon qu’un Lhassa de taille normale semble anormalement petit. Pour ces juges qui ont du mal à garder en tête l’image d’un chien de 11 pouces, je leur suggère d’avoir avec eux une simple feuille de papier comme référence.
LES COULEURS : TOUTES LES COULEURS SONT ADMISES AVEC OU SANS EXTREMITES FONCEES AUX OREILLES OU A LA BARBE.
Aucune couleur en particulier n’aide un animal domestique à survivre. L’intensité de la luminosité au Tibet rend les yeux noirs et une bonne pigmentation de la truffe préférables dans la mesure où ils résistent mieux aux coups de soleil.
LA MORPHOLOGIE : LA LONGUEUR DE L’EPAULE A LA CROUPE EST SUPERIEURE A LA HAUTEUR AU GARROT, LE POITRAIL ECLATE, LES REINS PUISSANTS, LES PATTES ET LES CUISSES BIEN DEVELOPPEES.
Le Lhassa a développé une morphologie qui l’a aidé à survivre au Tibet. C’est par nécessité un chien rectangulaire. Garder la chaleur nécessite deux conditions : Que la masse musculaire soit maximum puisque c’est elle qui produit la chaleur, et que les membres soient aussi courts que possible afin d’éviter les déperditions de chaleur. Un profil rectangulaire permet la conservation de la chaleur mais également la longueur nécessaire au corps pour que puissent se développer des poumons suffisamment éclatés indispensables en haute montagne.
En raison de l’altitude, les poumons doivent être volumineux comparés à la taille du chien, et capables d’une très grande expansion. En conséquence, la meilleure forme de poitrail n’est pas un poitrail en forme de tonneau qui aurait du mal à s’ouvrir, mais plutôt un thorax modérément arrondi avec des côtes longues et courbes. La capacité pulmonaire est améliorée par l’élongation de la cage thoracique plus que par une cage thoracique ronde. Un certain nombre de personnes sont réticentes à l’image d’un Lhassa Apso long et petit. Il n’en demeure pas moins que cet animal qui vit à haute altitude ne peut avoir une bonne capacité respiratoire sans une longueur de corps qui le lui permette. Et les dos courts que tant d’éleveurs recherchent sont une morphologie d’animaux de plaine et en aucun cas celle d’un petit chien tibétain. Cependant, un corps trop long augmentant la surface, il s’en suivrait une plus grande déperdition de chaleur. La tendance à une trop grande longueur (en rapport avec la capacité respiratoire) va à l’encontre d’une bonne conservation de la chaleur. La conformation du Lhassa Apso est l’heureux résultat d’une série de compromis marqués par les contraintes de l’environnement, ne laissant pas de place aux extrêmes.
Comme il a été dit auparavant, les expositions de beauté ont eu tendance à transformer la morphologie du chien, en le rendant plus haut et plus court. De ce fait, la masse musculaire a souvent été sacrifiée tout comme la taille de la cage thoracique si utile à l’animal dans son environnement naturel. De même qu’un corps très long engendre une ossature lourde incompatible avec l’agilité de la race, un corps trop court ne permettra pas une profondeur de poitrail et une masse suffisantes, indispensables à la survie dans les montagnes de l’himalaya. C’est pourquoi, « les corps longs » ne devraient pas avoir la connotation négative qu’ils ont souvent parmi certains « éleveurs de champions ».
Un terrain rude nécessite une conformation permettant de grimper aisément. Une arrière main forte et courte procure la puissance nécessaire. Pour ce qui est de la chaleur, nous savons déjà que le chien doit être relativement massif, surtout par rapport à sa masse musculaire. Toutefois la nécessité d’être efficace (pas de surcharge pondérale) et agile (un animal pataud ne résiste pas longtemps en montagne) limite la masse. Le compromis est donc un chien qui a plus de muscle que normal par rapport à sa taille (il est plus lourd qu’il n’y paraît) mais en même temps moins d’ossature que laisserait supposer sa masse musculaire (plus courte). Bref, le Lhassa, comme les gens de l’Himalaya, est robuste et
Bien que le standard ne parle pas des allures, l’environnement requiert une allure efficace et économique, point commun aux autres animaux vivant dans les montagnes. A la maison, le Lhassa, compagnon et gardien, aime à se percher en haut d’un mur pour observer les intrus. Pour autant, compagnon de voyage, le Lhassa est capable de couvrir de longues distances sur les chemins rocheux des montagnes, courant devant les yacks lents et les chevaux. Il avance, sautant et bondissant, choisissant son chemin calmement et galopant sur de courtes distances. Son arrière-main doit être faite pour bondir et pivoter, il doit pouvoir placer ses pattes arrière loin sous son corps,
Ses reins doivent être puissants et flexibles, jamais faibles ou creux, et l’angulation de la croupe normale, ni trop plate, ni trop cambrée (un homme de cheval qui achète un cheval recherche une croupe bien arrondie, et rejette le type « arabe » dont la croupe plate convient mieux au trot).
Lorsqu’un Lhassa trotte, nous voulons voir une allure la plus économique possible. Le trot est l’allure caractéristique de l’espèce canine sauvage, c’est la plus efficace et celle avec laquelle elle couvre le plus de terrain en ne laissant qu’une piste. Certains Lhassas, avec leurs très petites pattes et leur masse relativement importante, peuvent avoir quelques difficultés à suivre une trajectoire parfaite, mais nous ne voulons pas voir une allure basée sur le bond ou le dandinement comme nous le voyons sur les lignées chinoises.
........ a suivre
a suivre
Traduit de l'anglais par : Micheline Guiot-Legatte
D'après la Thèse de
Mme
Catherine MARLEY.
MD.
Version anglaise sous :
http://www.lhasa-Apso.org\articles\tibet.htm